Un climat capricieux : un casse-tête pour les vignerons bio
Le premier ennemi de la viticulture bio à Marseille, c’est sans conteste le climat. Nous sommes ici dans une région méditerranéenne : beaucoup de soleil, certes, mais aussi des épisodes de sécheresse sévère et des pluies rares mais parfois diluviennes. Et ne parlons pas du Mistral, ce vent bien connu des locaux qui souffle parfois jusqu’à 100 km/h.
Ces conditions naturelles ne facilitent pas la tâche aux producteurs, en particulier lorsqu’ils adoptent une approche biologique qui limite drastiquement l’usage de produits phytosanitaires de synthèse. Les maladies de la vigne, comme le mildiou ou l’oïdium, trouvent dans ce climat une porte d’entrée idéale. En bio, les solutions sont limitées : le cuivre est souvent utilisé pour traiter ces maladies, mais il doit être appliqué avec parcimonie pour éviter de polluer les sols.
Selon l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), de nombreux vignerons bio de la région regrettent que ces contraintes climatiques soient souvent doublées par des restrictions réglementaires. Par exemple, certaines appellations locales imposent des densités minimales de plantation ou des choix de cépages traditionnels qui, bien qu’authentiques, s’avèrent parfois peu adaptés à la gestion bio du vignoble face au réchauffement climatique.