La vinification : ce qui se passe dans la cave
Parce qu’un vin bio, c’est plus qu’un raisin cultivé sans produit chimique : la transformation en cave est également soumise à une réglementation rigoureuse. Voici les principaux aspects à connaître :
- Limitation des sulfites : Ah, les sulfites, ce sujet qui déchaîne les passions ! En bio, leur usage est limité à des doses bien moindres que dans le conventionnel. Pour vous donner une idée : un vin blanc sec conventionnel peut contenir jusqu’à 200 mg/l de sulfites, alors qu’en bio, la limite est de 150 mg/l (et même moins pour les vins rouges).
- Intrants œnologiques limités : Ces fameux "additifs" parfois utilisés pour stabiliser ou corriger un vin (comme les levures industrielles, l'acide ascorbique, etc.) sont fortement restreints. On privilégie des levures indigènes présentes naturellement sur le raisin et dans la cave.
- Pas de techniques d’interventions physiques agressives : Certaines technologies, comme l’osmose inverse (pour concentrer les sucres) ou la désalcoolisation partielle, sont mal vues, voire interdites. L’idée est de respecter au maximum l’intégrité naturelle du vin.
Pour les amateurs éclairés, attention : un vin bio est différent d’un vin "nature". Ce dernier va encore plus loin dans la démarche, avec une intervention minimale voire inexistante au chai, mais ce n’est pas l’objet de cet article (si ça vous intéresse, dites-le-moi, je me ferai un plaisir d’écrire sur le sujet !).