Les bases : qu’entend-on par vin bio ?
Commençons par ce qui est probablement le plus familier pour beaucoup : le vin bio. Dernièrement, l’agriculture biologique a le vent en poupe, et le vin n’échappe pas à cette tendance. Mais que cache exactement cette petite feuille verte que vous voyez sur les étiquettes des bouteilles certifiées bio ?
Le terme "bio" (pour biologique) ne concerne pas seulement la vigne mais aussi la méthode de vinification. Plus précisément :
- Au niveau de la culture des vignes, l’agriculture biologique interdit l’usage de pesticides synthétiques, d’herbicides chimiques ou d’engrais artificiels. À la place, les viticulteurs privilégient des solutions naturelles comme les purins de plantes et la rotation des cultures pour préserver les sols.
- Au niveau de la vinification en cave, des règles spécifiques s’appliquent, limitant l’ajout de produits œnologiques. Par exemple, la dose de sulfites (des conservateurs) autorisée est beaucoup plus basse pour un vin bio que pour un vin conventionnel : 100 mg/l maximum pour un vin rouge bio, contre 150 mg/l pour un vin rouge non bio en Europe.
Pour qu’un vin soit officiellement certifié bio, le vigneron doit obtenir une certification délivrée par des organismes agréés, comme Ecocert en France. Et ça, c’est tout sauf automatique : cela demande plusieurs années de transition vers des pratiques 100 % conformes.
Le vin bio, un marché en plein essor
Preuve de son succès : en 2021, plus de 14 % du vignoble français était cultivé en bio, selon l’Agence Bio (source). L’engouement est mondial : même l’Italie et l’Espagne, nos voisins viticoles, rivalisent sur le podium des grands pays producteurs de vin bio.
Mais attention : si "bio" garantit un grand écart avec les méthodes conventionnelles, cela ne signifie aucunement que le vin sera totalement naturel. Et là, on glisse doucement vers notre sujet suivant…