Terroir marseillais et diversité des sols : un terrain de jeu pour le vin naturel
Des sols exigeants, une viticulture adaptive
Entre calcaire dur de la Sainte-Baume, sols schisteux des collines, argilo-calcaires du Pays d’Aubagne ou cailloux du secteur de Cassis, le terroir régional est loin d’être uniforme. Ce patchwork minéral permet aux cépages autochtones (ugni blanc, clairette, bourboulenc, mourvèdre) de s'exprimer pleinement.
Un sol drainant et pauvre limite naturellement la vigueur de la vigne. Conséquence : des rendements faibles mais souvent de grande qualité. D’ailleurs, le rendement moyen chez les vignerons naturels du secteur de Marseille est situé autour de 25 à 35 hl/ha, bien en dessous des 50 à 60 hl/ha autorisés pour les AOP régionales (Source : Syndicat des Côtes de Provence).
Le biosystème, moteur de biodiversité
Sous le soleil marseillais, impossible de tricher : les vignes sont souvent travaillées à la main, et la diversité floristique (fleurs sauvages, herbes méditerranéennes) est entretenue, voire encouragée. Cela attire une faune précieuse—coccinelles, abeilles, oiseaux—et limite naturellement la pression des nuisibles. C’est un point central dans la philosophie du vin naturel : faire confiance à la nature plus qu'à l’agrochimie.