Les limites du Mistral : équilibre entre force et modération
Toutefois, attention à ne pas trop idéaliser : si le Mistral porte la vie, il peut aussi faire des dégâts. Rafales trop fortes = vrilles arrachées, jeunes plants cassés, érosion des sols sur les pentes de la Gineste ou proches du Massif des Calanques. Chaque année, selon l’INAO, on observe 2 à 5% de pertes sur certaines parcelles surexposées au vent (INAO 2022, INAO).
Moins de pluie, plus d’évaporation : le Mistral pousse aussi la vigne en situation de stress, surtout lors des années très ventées (plus de 150 jours en 2021, record sur 30 ans selon Météo France). Le défi pour les vignerons est donc d’anticiper la taille, d’installer des haies ou d’orienter les rangées pour dompter ce voisin énergique.