Le futur du Mourvèdre en vin naturel : promesses et défis
Si le Mourvèdre a la cote chez les vignerons nature, c’est aussi parce qu’il incarne un retour à la diversité et au respect du vivant. Mais la route n’est pas sans obstacles. Le coût de production reste élevé. Le rendement faible (souvent autour de 25 à 30 hectolitres/hectare en agriculture biologique, contre plus du double parfois en conventionnel – source : Chambre d’Agriculture PACA), exige un vrai engagement.
Les perspectives sont pourtant enthousiasmantes : ouverture à de nouveaux profils de vins (rosés de gastronomie, rouges de soif, cuvées élevées sous voile…), expérimentations sur l’élevage sans soufre, synergies avec d’autres cépages autochtones comme le Carignan ou le Cinsault, pour des vins toujours plus vibrants.
Derrière la renommée du Mourvèdre, il y a donc une révolution viticole à l’œuvre, discrète mais puissante. Les amateurs de vin naturel en région marseillaise ont devant eux un terroir en pleine réinvention, où le Mourvèdre confirme son statut de choix clé, voire de compagnon de route indispensable à tous ceux qui aiment leur vin sincère, vivant et profondément méditerranéen.